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Aux Amants de la truie
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Aux Amants de la truie
12 mars 2009

Cartes postales magiques 2008-2009 (1)

Aime et fais ce que tu voudras

Je cherche un stylo. Il faudrait n'avoir jamais écrit autrement que pour affaires, urgences dérisoires, pour ne pas comprendre l'enfantillage qui consiste à se mettre en quête d'une plume, d'un papier etc... susceptibles d'aider au travail de l'écriture désintéressée -O combien ! Ainsi, pour ce qui est de la lecture, couper les pages d'un livre était un plaisir. On nous l'a enlevé aussi, celui-là. Ecrire, lire c'est se mettre en prison pour crime à commettre. Le crime étant peut-être, justement, de lire, d'écrire, hors d'un temps qui exige une autre présence humaine. C'est de toute manière, quoi qu'on lise ou écrive, se retirer. Afin de mieux pénétrer, s'enfoncer, dans un espace qui rend compte, paradoxalement, de cette présence. Mais sans cesse remise en question. Bref, fourbir ses armes d'existence. A qui bien faire comprendre cette veille ?

Le Dieu, c'est d'abord Dionysos. Or, Dionysos n'a pas de monde. C'est un dieu qui est celui du Désir ou de la vie écrasée contre elle-même, dans sa joie et dans sa souffrance. Et c'est un dieu qui est chargé de soi dans un pathos si lourd qu'en effet il veut se déchager de soi. Au fond Dionysos est celui qui génère Apollon pour se mettre à l'écart de soi.

Il peut pleuvoir et tempêter. Ce n'est pas cela qui importe, souvent une petite joie peut s'emparer de vous un jour de pluie et vous inciter à vous retirer à l'écart avec votre bonheur.

Seigneur, prend pitié du pécheur que je suis !

C'est ce corps invisible qui est d'ailleurs la source du Désir : en présence du corps de l'autre, je perçois un corps visible, mais je pressens une subjectivité et c'est elle que je veux atteindre. Dans une théorie de l'érotisme on pourrrait montrer que le Désir -et c'est pour cela qu'il recommence infiniment -vise à atteindre quelque chose que je ne peux toucher dans le monde, mais qui se touche lui-même hors du monde et qui justement est la vie, la vie invisible de celui ou de celle que je désire.

Et il parlait de nos jours d'ombre et de nos jours de lumière comme si c'étaient les mêmes, comme si il y avait de notre nuit dans sa lumière et de sa lumière dans notre nuit.

*St-Augustin, Georges Perros, Michel Henry, Knut Hamsun, Luc, Michel Henry, Jean Grosjean.

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