Coming-out d'une lampe-torche

Errant de la la nuit... Chien du pâtre, chien de la chienne. Simple rondier se perdant en lui même à l'extinction du crépuscule.

Errant de la nuit... Cliquant du droit, cliquant du gauche derrière son écran pour récolter le miel que quelques chercheurs ont cachés au milieu des buissons d'épines, ou vibrant behind blue eyes entre deux rotation aux confins de son petit univers. Remplissant avec scrupule la consigne comme l'allumeur de réverbères : a t-il finit par se pendre ou continue t-il de tourner en rond autour de sa minuscule planète ?

Errant de la nuit... A lueur de la chandelle, dans les vapeurs de l'encre, au milieu de ces lectures qui s'accumulent jusqu'à l'absurde.

Ce soir tout n'est que ciel bleu-sombre-incendié sans nuages et sans froidure. Tout n'est que murmure même le vent. Qu'il est bon d'être seul, qu'il est bon d'être hors-champs du réel et de noter la joie que j'éprouve en savourant cette étrange présence.

Quand j'y repense et bien que dans le grand jeu -du gagne ta vie comme tu le peux- je n'ai pas eu le choix, je mesure la chance que j'ai eu de ne pas réaliser mes aspirations professionnelles. Puisqu'avec le recul je me rend compte que j'ai toujours été même de manière latente, un animal nocturne ayant très tôt ressenti l'épouvante-attraction de la nuit comme une révélation singulière.

Ainsi dès que je n'ai plus été contraint à suivre le rythme de la Babylone diurne, j'ai tout de suite pris goût à la veille.

Veille qui par sa tranquille lenteur reste le moment le plus propice à l'expression de mon tempérament contemplatif, qui par l'anonymat qu'elle me confère s'accorde le mieux à mon caractère de fuyant. Veille qui m'offre la solitude nécessaire à l'épanouissement de  ma vie intérieure. A l'épanchement permanent du rêve dans la réalité.

Bénis soit le Silence qui m'unit depuis les temps antédiluvien à la nuit étoilée !