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Aux Amants de la truie
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Aux Amants de la truie
13 novembre 2010

Attachements 04/11/09

Le cœur trop gros, engraissé par les appétits du ventre. les vaisseaux bouchés, les yeux vides, nul ne respire à l'intérieur surtout pas l'inconnu. Il me faut mijoter dirait Huysmans. Désir de ne plus chercher, de replonger dans le cloaque des colères, des cris, des vociférations. De patauger au fond du calice, la lie enfoncée jusqu'au genoux.

 

... et pourtant le vent, cette nuit...

 

***

 

Je marche et derrière moi marchent les étoiles
Vers des lendemains d'étoiles,
Le secret de la mort tout ce qui naît et la fatigue
Font mourir mes pas font vivre mon sang

 

Mon chemin n'a pas commencé
Aucun gisement n'est en vue -
Je marche vers moi
Et tout ce qui vient
Je marche et derrière moi marchent les étoiles.

Adonis

 

***

 

A t-elle un nom cette étincelle ? nul autre que le nom ne connaît le nom. Moi je crois parfois rechercher ce nom, alors qu'au final je ne fait que satisfaire mon égoïsme, en le vernissant d'un peu de respectabilité.

 

Je rêve. Ce n'est qu'un rêve. D'écrire quelque chose comme un livre muet.

 

***

 

La voix du poète pour m'apaiser et faire silence. Déclin du jour. J'arriverai presque à pressentir comment je pourrais te décrire (ne pas dire) mais toujours l'image s'échappe au dernier moment. Me résoudre à ne noter que ton absence et mon attente. Que mon absence. Je sais que tu m'attend.

 

***

 

(...) l'insomnie jusqu'au petit matin, jusqu'à l'abîme d'un sommeil dans rêve et ne revenir à soi qu'en plein jour. Devant moi, l'étendue de l'avenir. Derrière moi infranchissables les parois du passé. Fermer les yeux. T'attendre. Le silence. Ou presque. Ton pas est pourtant léger.

... Le silence de l'écriture lui parlait. Il se penchait sur les phrases, mais souvent il relevait la tête dans l'entrebâillement de la porte pour vérifier si ce qu'il comprenait concordait avec ce que le vallon lassait entrevoir de l'univers.

Jean Grosjean. Cantilènes.

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